278 pages
French language
Published Sept. 5, 2012 by Éd. du Seuil.
278 pages
French language
Published Sept. 5, 2012 by Éd. du Seuil.
Après avoir étudié l'ouïe dans Musicophilia, Sacks explore ici la vision. La méthode est la même : une série de petites nouvelles neurologiques, récit de cas étonnants : la musicienne qui ne sait plus déchiffrer la musique (et bientôt ne reconnaît plus les objets), le romancier qui ne peut plus lire (mais étrangement arrive toujours à écrire), sa propre difficulté, à lui, Sacks, de reconnaître les visages, etc. Il ne s'agit pas de décrire les mécanismes de la perception visuelle en eux-mêmes mais (en explorant ces étonnantes pathologies) de comprendre comment, à partir de la perception, le cerveau organise et construit une " vision " cohérente et intelligible.Le lire tresse l'évocation et le récit (car pour Sacks les patients sont toujours des compagnons, auxquels il rend visite, qu'il accompagne souvent pendant des années), les analyses d'autres cas (à travers des livres), les explications scientifiques (toujours claires, jamais lourdes), et enfin …
Après avoir étudié l'ouïe dans Musicophilia, Sacks explore ici la vision. La méthode est la même : une série de petites nouvelles neurologiques, récit de cas étonnants : la musicienne qui ne sait plus déchiffrer la musique (et bientôt ne reconnaît plus les objets), le romancier qui ne peut plus lire (mais étrangement arrive toujours à écrire), sa propre difficulté, à lui, Sacks, de reconnaître les visages, etc. Il ne s'agit pas de décrire les mécanismes de la perception visuelle en eux-mêmes mais (en explorant ces étonnantes pathologies) de comprendre comment, à partir de la perception, le cerveau organise et construit une " vision " cohérente et intelligible.Le lire tresse l'évocation et le récit (car pour Sacks les patients sont toujours des compagnons, auxquels il rend visite, qu'il accompagne souvent pendant des années), les analyses d'autres cas (à travers des livres), les explications scientifiques (toujours claires, jamais lourdes), et enfin l'autobiographie : un long chapitre raconte comment Sacks lui-même a été victime d'une tumeur cancéreuse à l'un des deux yeux, le traitement par irradiation, et les symptômes étranges (trou dans la vision, perte de la stéréoscopie, etc.). Il y a donc beaucoup de scènes concrètes et frappantes : une course dans un supermarché avec quelqu'un qui ne reconnaît plus les objets, etc.Enfin, Sacks tente de comprendre le travail de l'esprit lui-même, notamment chez les aveugles : Qu'est-ce qu'une image intérieure ? Est-ce cela, la pensée ? Ou peut-on penser autrement ?